P.G. Frassati

Jules : Comment t’appelles-tu ?
Je m’appelle Pier Georgio Frassati. Je suis né le 6 avril 1901, à Turin en Italie du Nord.

Jules : Où habites-tu ?
Je vis dans une famille bourgeoise et riche de Turin. Mon père Alfredo, est le fondateur du journal La Stampa et ma mère, Adélaïde est peintre. J’ai une petite sœur, Luciana, qui a un an de moins que moi. Nous vivons dans une grande maison à Turin.

Charlotte : Tu as fait des études ?
Oui, même des études supérieures, mais avec beaucoup de difficultés scolaires. Je suis sans cesse recalé aux examens. Mes parents me prennent pour un enfant incapable. A 12 ans, ils m’envoient dans une école privée tenue par des jésuites. C’est comme cela que je finis par devenir ingénieur.

Jules : Le pape Jean Paul II t’a proclamé patron des sportifs. Pourquoi ?
J’ai une passion, celle de la montagne, et j’aime emmener des amis en excursion dans les Alpes. Cette passion m’a permis de créer une compagnie : « La compagnie des types louches ». C’est un groupe de copains remuants, chahuteurs et en même temps enthousiastes. Nous sommes tous des chrétiens très engagés en politique et au service des autres. Nous voulons construire un monde meilleur !

Charlotte : Est-ce que tu t’occupes des pauvres ?
Très jeune, je me suis engagé dans la Société Saint Vincent de Paul. Tous les jours, durant de longues heures, je visite les pauvres dans les quartiers défavorisés de Turin. Je les aime avec tendresse et je leur consacre le meilleur de mon énergie. Je me dis souvent qu’« autour des malades, autour des malheureux, je vois une lumière que nous n’avons pas ».

Charlotte : Est-ce que tu pries ?
Ma sœur Luciana aime raconter qu’à 16 ans « je m’endors en priant et je me lève tôt pour pouvoir prier ». Prier est comme la respiration naturelle de mes journées. Je me nourris quotidiennement de l’Évangile et de l’Eucharistie. Quant à manquer une messe les jours de fête, il n’en n’est pas question, même si pour cela je renonce à une course en montagne. Cet amour de la prière me permet de me lancer dans l’action. « Jésus me rend visite chaque jour par la communion, et moi je la Lui rends modestement en visitant ses pauvres ».

Jules : Est-ce que tu es célèbre ?
Oh Non ! Tout ce que je fais, c’est pour servir Jésus, pas pour me rendre intéressant. Ma famille a été surprise par ma mort brutale, mais encore plus par l’immense foule reconnaissante qui s’est pressée autour de mon cercueil. Alors que mes parents s’attendent à voir assister à l’enterrement quelques centaines de membres respectables de la bourgeoisie, les voilà devant une foule venue des quatre coins de la ville, et même des pauvres des bas quartiers.

Jules : Comment es-tu mort ?
Je suis mort très jeune, puisque j’avais 24 ans. Lors de mes visites aux pauvres, j’ai attrapé une maladie contagieuse : la poliomyélite. C’est une maladie qui rend la personne paralysée ; ça commence par les jambes pour atteindre tout le corps. Je suis heureux d’avoir donné ma vie pour les autres et pour Jésus.

Charlotte : Pourquoi t’appelle-t-on l’homme des huit béatitudes ?
J’ai été béatifié par le pape Jean-Paul II le 20 mai 1990 comme « l’homme des huit béatitudes ». Voilà ce qu’il a dit de moi : « Pier Giorgio Frassati proclame par son exemple qu’elle est « bienheureuse » la vie conduite dans l’Esprit du Christ, l’Esprit des Béatitudes ; et que seul celui qui devient homme des béatitudes réussit à communiquer à ses frères l’amour et la paix ».

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