Saint Vincent de Paul

Charlotte : Comment t’appelles-tu ?
Je m’appelle Vincent de Paul. Je suis né en 1581, au XVIIème siècle dans les Landes, dans le sud de la France. Mes parents sont paysans et ils ne sont pas riches.

Jules : Tu es allé à l’école ?
De mon temps, seuls les enfants des familles aisées pouvaient être instruits. Il faut payer les professeurs et cela coûte cher ! Mes parents étaient très pauvres, je travaillais comme berger pour les aider. Mais comme j’étais intelligent et que je réussissais très bien à l’école, j’ai pu faire des études, et je suis devenu prêtre. J’ai eu de la chance.

Jules : Tu fais quoi comme travail ?
Grâce à mes études, j’ai d’abord été professeur dans une famille noble : j’apprenais le latin et le catéchisme aux enfants. Madame de Gondi, la maman des enfants, prenait soin des paysans qui travaillaient pour elle. Elle leur donnait de la nourriture, quand les récoltes étaient moins abondantes. Elle m’a fait comprendre l’importance de servir les autres, surtout les plus pauvres. J’ai alors quitté mon métier de professeur et je me suis attaqué à un gros travail : secourir les malheureux !

Charlotte : Qu’est-ce que tu fais pour t’occuper des pauvres ?
Voir de la misère, cela me rend triste, j’ai envie de tout faire pour la soulager. La pauvreté, ce n’est pas seulement une question d’argent, cela peut aussi être la maladie, la solitude, la maltraitance, l’ignorance…
J’ai créé la Confrérie de la Charité, des écoles pour les enfants des paysans, des hospices pour les malades et les gens âgés, des maisons pour accueillir les enfants abandonnés…

Charlotte : Est-ce que tu te décourages parfois ?
Non, car je ne suis pas tout seul pour tout cela, heureusement ! Des dames riches donnent de l’argent, des jeunes femmes viennent dans les écoles et les hôpitaux pour soigner les malades ou instruire les enfants. Beaucoup de gens sont touchés par ce que nous faisons ! A leur tour, ils font pareils : ils apportent du secours, par exemple aux soldats et aux populations qui souffrent à cause des guerres. Je ne m’arrête, car il y a tant de choses à faire !

Jules : Tu étais plus tranquille avant ! Pourquoi tu fais tout cela ?
La pauvreté, cela a toujours existé ! Mais un jour, Jésus a dit à ses amis : « J’avais faim et tu m’as donné à manger, j’étais malade et tu m’as visité, j’étais un étranger et tu m’as accueilli, j’étais seul et tu m’as consolé, j’étais nu et tu m’as vêtu, j’étais prisonnier et tu m’as tendu la main ». Ses amis étaient surpris ! Mais quand avaient-ils fait tout ça ? Alors Jésus leur a répondu : « Quand vous le faites à l’un de ces petits qui sont mes frères, c’est comme si c’était à moi que vous l’avez fait ».
Tous ces pauvres, ce sont des gens que Dieu aime, alors j’ai envie de les aimer aussi. Et ma façon de les aimer, c’est de soulager leur misère.

Jules : Est-ce que tu as le temps de prier ?
Oh oui, je ne pourrais pas tenir sans la prière. Tous les jours, je parle à Dieu dans la prière et je l’écoute ; il me soutient dans mon travail auprès des pauvres. Je crois que « Dieu ne refuse rien à la prière ».

Charlotte : Tu as vécu longtemps ?
Je suis mort en 1660, à l’âge de 79 ans. À la fin de ma vie, je me disais : « Il y a tant de pauvres. Ce que j’ai fait, je l’ai fait de mon mieux, mais j’aurais voulu faire davantage ». Le pape m’a déclaré saint et patron des œuvres charitables en 1885. Moi, tout ce que je souhaite, c’est que d’autres continuent à s’occuper des pauvres, des malades, des personnes âgées, des enfants, à toutes les époques.

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Grâce à ces explications et au modèle ci-dessous, tu vas pouvoir réaliser un vitrail de St Vincent de Paul.

Réalisation du vitrail Le vitrail